Création • 2022
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Une aube, un crépuscule
Duo
Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l’aube première
Il y aura toujours l’aube le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n’est le passant
Louis Aragon, « Que la vie en vaut la peine », Les yeux et la mémoire, chant II, 1954
Sur scène, un cocon. À l’abri de cette chrysalide, deux graines d’humanité. Il y a un homme et il y a une femme. Endormis ou échoués. Seuls au monde.
Est-ce le premier jour, le dernier jour ? Une aube ou un crépuscule ?
Une aube, un crépuscule, pièce chorégraphique, est un duo pour une danseuse et un danseur. À travers la cellule d’un couple, dont il suit l’évolution sur scène, le spectateur est invité à vivre, sous une forme métaphorique, l’indécision propre à notre époque. La danse ici porte au regard cette oscillation intime et universelle qui est notre lot commun : le monde que nous connaissons touche-t-il à sa fin, ou à son début ? Entre l’angoisse du soir qui tombe et l’espoir du jour qui vient, que nous est-il permis d’espérer ?
Architecture de tissu, vaisseau de lumière : à la fois abri et prison, berceau et tombeau, image de finitude et promesse de rédemption, le cocon s’impose à la vue. Il fait écran, joue de ses transparences, voile et dévoile les corps qu’il contient, en révèle les doutes et les croyances. Sa forme tient de la caverne et de la graine : comme un corps céleste tombé sur Terre. Pour les danseurs, il est à la fois une limite concrète et une représentation mentale. Sur lui se projettent des formes indécises, reflets d’une intériorité, d’une antériorité qui leur échappe. En lui se mélangent les vestiges du passé et les fantasmes du futur.
Le couple est la plus petite unité sociale du monde. Comme dans beaucoup de cosmogonies, il est également la forme matricielle à partir de laquelle se crée ou se recrée l’univers. Mais entre le mythe fondateur et le récit crépusculaire, Une aube, un crépuscule ne tranche pas. Face à la masse organique de notre noyau commun, le spectateur reste libre de rêver.
Chorégraphie
Anne Marion
Scénographie, lumières
Olivier Irthum
Regard extérieur
Pascale Houbin
Interprétation
Sébastien Cormier
Anne Marion
Création musicale
Jean Nicolas Mathieu
Création costumes
Françoise Klein
Créations
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