RÉSIDENCE ARTISTIQUE SPECTACLE VIVANT
2023 → 2026
Compagnie l’aéronef – Musée de Mirecourt
À travers le projet Un geste à soi, la Compagnie l’aéronef se propose de promouvoir une réflexion en actes sur le geste (gestes artisanaux, quotidiens, civils, intimes, professionnels, affectifs, sanitaires ou symboliques), avec le geste luthier comme référence. Le but est de nourrir une prochaine création, et in fine d’inventer un moment participatif innovant qui serait un « Musée du geste ».
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RÉSIDENCE ARTISTIQUE
SPECTACLE VIVANT
2023 → 2026
Compagnie l’aéronef – Musée de Mirecourt
À travers le projet Un geste à soi, la Compagnie l’aéronef se propose de promouvoir une réflexion en actes sur le geste (gestes artisanaux, quotidiens, civils, intimes, professionnels, affectifs, sanitaires ou symboliques), avec le geste luthier comme référence. Le but est de nourrir une prochaine création, et in fine d’inventer un moment participatif innovant qui serait un « Musée du geste ».
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Ancre année 1
Rencontrer,
collecter
2023 – 2024
Avec le Musée de Mirecourt comme point d’ancrage, nous prenons, sans nous y limiter, le geste luthier pour référence (Une danseuse, un luthier au Musée). Parce qu’il est un patrimoine d’art et d’artisanat, le geste luthier nous permet de questionner le geste, tous les gestes de nos vies, sans exclusive – et donc d’aller à la rencontre des habitants (D’un geste l’autre). Mais ce travail de collectage n’a de sens qu’accompagné d’un travail de transmission : transmettre la danse telle que nous la pratiquons (Danser le geste) et faire découvrir une partie de notre recherche autour de la chanson de geste (Love Songs Cover). Pour fidéliser les publics à cet esprit de partage et d’expérimentation, nous proposons régulièrement des « maquettes », comme autant de points d’étapes, esquisses, ébauches, crayonnés, modèles réduits, arrêts sur image de tous les travaux en cours.
Étapes

La boîte à gestes
Création du protocole destiné à filmer les gestes.
Résidence de conception / expérimentation rassemblant Émilie Salquèbre, vidéaste et Anne Marion, chorégraphe. Il s’agit, en cinq jours, de forger un outil de captation simple et sobre, susceptible, par un protocole et un matériel dédiés, de filmer chaque geste humain rencontré.

Journées de collecte
Munie de la « boîte à gestes » (protocole de captation de gestes humains), Anne Marion se rend à la rencontre des habitants.

Ateliers danser le geste
21 janvier, 11 février, 17 mars, 14 avril 2024, Salle de danse de Dompaire
Co-animés par Anne Marion, Pascale Houbin, Sébastien Cormier, chaque atelier « danser le geste » est à la fois un stage de sensibilisation et de pratique et un temps de recherche collective.

Love songs cover
École de Musique intercommunale de Mirecourt
Avec le concours d’un compositeur, Jean-Nicolas Mathieu, l’orchestre à cordes de l’École de Musique de Mirecourt prépare au cours de l’année l’arrangement et l’interprétation musicales des chansons d’amour d’un corpus défini avec la chanteuse de jazz Audrey Pierre, qui les interprète.

Maquette #1 : Un luthier, une danseuse au musée
24 mars, Musée de la Lutherie et de l’archèterie française
Au milieu des instruments et des outils issus de l’atelier de lutherie, Anne Marion et le luthier Yves Antoine Gachet évoluent dans un entre-deux. D’un corps à l’autre, le public assiste à la transformation des gestes de métier en gestes à blanc, puis à leur évolution vers un horizon chorégraphique partagé.
Dossier artistique
disponible sur demande

D'un geste l'autre
16 mai 2024, cinéma Le Rio à Mirecourt
De septembre à mars 2024, Anne Marion rencontre 14 habitants pour collecter leurs gestes. Au fur et à mesure, Emilie Salquèbre recueille les images tournées, les choisit, les ordonne. Ce film est le fruit de leur échange.

Maquette #2 : Un bouquet de gestes
18 mai 2024, départ au Musée de Mirecourt
À l’occasion de la Nuit des musées, danseurs amateurs et professionnels se succèdent pour offrir au public un parcours dans la ville entre deux musées. Une réflexion en corps et en images sur le geste. Un voyage poétique entre l’exécution d’un geste et quelques-unes de ses dérivations possibles.

Maquette #3 : Love songs cover
15 et 16 juin 2024, Espace Flambeau
Concert de jazz et duo de danse (Anne Marion, Sébastien Cormier), sur des chansons d’amour arrangées par Jean-Nicolas Mathieu, interprétées par Audrey Pierre et l’orchestre à cordes de l’École de Musique de Mirecourt.
Saison 2023 – 2024
Reportage Vosges TV
Ancre année 2
Écrire,
transformer
2024 – 2025
À l’horizon d’Un Geste à soi, il y a la création d’une pièce chorégraphique pour plateau, la cinquième de la Compagnie. Le fil de la chanson de gestes aboutit quant à lui à deux objets : l’un pour la scène (Love Songs Trio), l’autre pour l’écran (Dans ma main tes petits doigts). Comment passer du travail de collecte à celui de l’écriture chorégraphique ? À quel moment le geste se transforme-t-il en danse, et la danse en spectacle ? À quels artisanats successifs la création chorégraphique recourt-elle pour voir le jour ? Les maquettes de cette deuxième année invitent les publics dans les coulisses de cette lente fabrication : en tant que spectateurs, bien sûr, mais aussi de façon active, en les invitant à partager le plateau avec nous (Chorégraphier le geste, Gestes en lumière, Gestes en musique).
Étapes

Love songs trio
Création 2025
Duo de danse (chansons de gestes) avec Anne Marion et Sébastien Cormier, sur des chansons d’amour interprétées par Audrey Pierre.

Chorégraphier le geste
Ce premier temps de résidence permet à Anne Marion de travailler avec, comme matière chorégraphique, les 14 gestes du film D’un geste l’autre.

Maquette #4 : À blanc
11 janvier 2025, Hall d'exposition du Trait d'union à Neufchâteau et 2 mars 2025, Cinéma Le Rio à Mirecourt
Le spectateur assiste en miroir à la projection du film « d’un geste l’autre » et à sa transmutation chorégraphique sur plateau. Cette transmutation est une forme de défi oulipien présenté en tant que tel au public : les 14 gestes du film constituent l’unique matière chorégraphique.

Scénographier le geste
Ce deuxième temps de résidence permet à Anne Marion et Olivier Irthum de travailler la scénographie du projet en lien avec les danseurs amateurs du groupe Geste en lumières.

Gestes en lumière
Du 17 février au Jeudi 20 février 2024, à la Scène à Chatenois.
Mêlant training et expérimentations, le stage Gestes en lumière propose aux stagiaires de découvrir les enjeux et les étapes d’une création chorégraphique, d’explorer divers moyens scénographiques pour dupliquer le geste et transformer la danse en spectacle.

Maquette #5 : Gestes en lumière
21 février 2025, La Scène à Châtenois
Par la lumière, le scénographe isole les mains de la danseuse. Des danseurs amateurs dupliquent le geste de différentes façons, en utilisant différentes ressources scénographiques.

Gestes en musique
Ce troisième temps de résidence permet à Anne Marion, Pascale Houbin, et Lisa Erbès, violoncelliste, de créer ensemble un trio pensé comme continuum hybride.

Maquette #6 : Gestes en musique
17 mai 2025, Nuit européenne des Musées à Mirecourt
À partir d’un matériau chorégraphique issu d’une écriture du geste, Anne Marion forme un duo avec Pascale Houbin, mis en musique par les musiciens Jean-Nicolas Mathieu (compositeur) et Lisa Erbès (violoncelliste).
Ancre année 3
Restituer,
partager
2025 – 2026
Pour faire la synthèse de toutes les recherches initiées, la résidence se conclut par l’installation d’un « Musée du geste » : forme nouvelle, performative et participative, à mi-chemin entre exposition et événement, qu’il nous faudra penser, inventer, et réaliser tous ensemble. Pour cela, l’atelier de transformation des fruits de notre travail reste ouvert, en donnant toute sa place à l’image (Dans ma main tes petits doigts, Mains Humains Demain). Les regards extérieurs, qu’ils soient universitaire ou poétique nous aideront également à reposer la problématique qui est la nôtre : comment conserver ce qui par essence ne dure pas ? À cette question, ne surtout pas apporter de réponse… Mais formuler ensemble, sur un temps donné, dans un territoire donné, la question – les questions – du geste.
Étapes

Dans ma main tes petits doigts
Vidéo disponible en janvier 2026
Tournage d’un clip chorégraphié avec Anne Marion et Pascale Houbin. Avec les arrangements de Jean-Nicolas Mathieu pour violoncelle, cet objet artistique synthétise deux directions de travail explorées pendant la résidence : les gestes de l'intime, la chanson de gestes.

Qu’est-ce qu’un musée du geste ?
En tant que praticien d’un art vivant, tout danseur est à la fois peintre et modèle de ce qu'il montre au spectateur. Qu'en est-il de la peinture, de la sculpture ? Quels liens peut-on faire entre les représentations du geste en art et le geste de l'artiste au travail ?
Dans cette conférence, Philippe Piguet, critique d'art et commissaire d’exposition indépendant, pose la question de la place du geste dans l’art.

Mains, humains, demain
Tournage et installation vidéo
Tournage en vue d’une installation vidéo à la manière de Bill Viola, pour entrer dans la profondeur spirituelle du geste, son épure sensorielle.

Musée du geste - Laboratoire
Réunis en un même espace-temps, les artistes des trois années de résidence s’emparent des matières amassées (chorégraphiques, iconographiques, scientifiques, textuelles) pour les revisiter et les synthétiser.

Gestes en musée - Stage
À partir des éléments synthétisés dans le laboratoire, les danseurs stagiaires sont invités à incarner, en un continuum formalisé et reproductible, leur « Musée du Geste ».

Musée du geste - Événement participatif
Événement conclusif et performatif de la résidence, le Musée du Geste s’invente et disparaît sous nos yeux. C’est une réponse provisoire, collective et joyeuse à la question « qu’est-ce qu’un musée du geste ? ».

Résidences de création
Construction et répétition du spectacle s avec l’ensemble de l’équipe artistique.

S/s
Diptyque chorégraphique
Création 2026 au Trait d’union
Après S, voici s. Le spectacle S (création 2018) mettait en scène une danseuse aux prises avec une robe marionnettique, dont une main géante, invisible, tirait les fils.
Conçu comme une réplique à cette première proposition, après trois ans de réflexion sur le geste, s dessine un avant ou un après, un pendant à ce premier tableau.
Jusqu’alors puissance in absentia, négatif/négation du mouvement en cours, la main entre en scène et change d’échelle. Entre la majuscule et la minuscule, du temps a passé. Quelque chose a grandi.
Nos gestes n’ont pas seulement à voir avec l’espace, mais aussi avec le temps. Ils s’apprennent. Au cours d’une vie humaine, ils s’améliorent ou s’émoussent. Prisonniers de l’instant, ils viennent du fond des âges. Ils passent de main en main et de siècle en siècle.
Or, dans ce monde de plus en plus virtuel, où la technologie nous prive du rapport le plus élémentaire au réel, le geste constitue un bien précieux, un patrimoine immatériel, un témoignage.