Création • 2017

 

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Love songs

Spectacle-concert pour deux danseuses et un musicien

Concert ? Spectacle ? Ni tout à fait auditeur, ni tout à fait spectateur, le public assiste à un continuum hybride où tout se fait, se défait en direct. Ici le chant, comme la danse, ne se découpe pas en une suite de cellules identifiables, c’est un mouvement qui va et qui vient, qui embrasse parfois plusieurs airs en même temps, qui se tait, qui s’efface, qui s’éloigne d’une chanson pour n’en garder que la mélodie, ou la pulse, ou la dernière note. Superposition, couture, contrepoint, surpiqûre. Risque permanent. La danse se laisse altérer par le chant, et le chant perturber par la danse.

Sur scène, un looper. une guitare. Trois voix, trois corps. Pour tout décor, trois micros suspendus évoquent le concert tout en laissant le plateau nu. Dans les lumières, les fumées passent comme les airs et glissent entre les sequins. Moi qui t’aimais, toi qui m’aimais.

Love songs, une invitation à reconnaître, à découvrir, à réentendre la chanson d’amour. Comme le suggèrent les voix, vieilles et jeunes, enregistrées au fil des résidences, c’est la question de la trace qui est ici interrogée : celle du souvenir, comme celle du mouvement.

La playlist n’est pas le fruit d’une construction esthétique : elle s’est forgée chemin faisant, au gré des rencontres et des hasards, et s’étend, en deux langues, du Moyen-Âge (Guillaume de Machaut) à nos jours (Helen Chadwick).

L’écriture chorégraphique se tisse dans un rapport intime aux textes des chansons, avec comme point de départ la chanson de gestes (un geste sur un mot), procédé qu’elle s’efforce ensuite de déplacer, de décaler, de tordre.

Chorégraphie

Anne Marion

Scénographie, lumières

Olivier Irthum

Coaching vocal

Béatrice Klötgen

Interprétation

Morgan de Quelen
Anne Marion
Jean-Nicolas Mathieu

Regard extérieur

Florent Kieffer

Costumes

Gisèle Perrin

Musique

Jean-Nicolas Mathieu

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