Création • 2018

 

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S

Conte marionnettique pour une danseuse

Dans S, solo visuel et organique, Anne Marion entre en relation avec un pan de tissu polymorphe et monumental. À la fois marionnette et support de projections vidéo, le textile s’anime et entre dans la danse, il enferme, aspire, révèle la danseuse au point de semer le doute : prolongement du corps ou personnage à part entière ?

Dans cette proposition frontale, spectaculaire, qui emprunte à la marionnette et au mapping, Anne Marion s’intéresse au corps et au féminin dans ce qu’il a de mystérieux et de divin.

Le travail chorégraphique et scénographique s’appuie à la fois sur une référence esthétique forte : Loïe Füller, dont il réinvente la danse serpentine et la lumière, et la création d’un costume évolutif, espace de danse et installation plastique, qui le conduit de transformations en transformations vers l’étrangeté.

Sur scène, le vêtement enfle, se détache et s’anime, devient une matrice support à paysages, matières, fantasmes et projections. Par fragments, puis par moitié, le corps s’en libère ou s’y enferme, dans une dichotomie corps/tête. Des images naissent de cette dissociation : la mer ou la flaque, la cage, la robe, l’aile, la méduse, convoquent les figures de la sirène, de la Vénus, de l’oiseau, du poisson, du fantôme, du reptile, de l’enfant, et nourrissent la danse sans jamais l’enfermer.

Le spectateur assiste à un travail, sans cesse renouvelé, qui superpose deux niveaux de lecture : le corps et les au-delà du corps. Paysages, espaces en transformation, fusion du dehors et du dedans, le tissu et la danse se plient et se déplient. Le corps de la danseuse, fruit de ses propres entrailles, se promène dans une toile où nous la voyons un temps prisonnière ou personnage en jeu dans différents tableaux organiques ou picturaux. Elle s’en sort par le haut, conquérant une indépendance que la verticalité métaphorise jusqu’à l’élévation, par des sangles puis par un trapèze, invisibles, qui lui permettent de s’extraire physiquement du sol.

Un conte étrange et visuel, dont la musique est l’unique récitant, et où le travail chorégraphique répond aux caprices du tissu.

Chorégraphie et interprétation

Anne Marion

Régie générale et manipulation

Philippe Hariga

Regard extérieur

Pascale Houbin

Scénographie, lumières

Olivier Irthum

Robe

Gisèle Perrin

Violoncelles

Clarisse Polin
Stanislas Duguet

Création musicale

Jean-Nicolas Mathieu

Créations

 

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